CAPITAL C'EST TOI LE MAL Cataclysmes en hiver et été Famines guerres inutiles Délits de faciès stériles Viols et violences perpétrés. Elle en est où cette Humanité dégénérée ? Elle se console de divertissements futiles Incapable de réfléchir comme immobile Devant les murs de classes sociales débiles. Mais quand et comment cela est arrivé ? Un jour, il n'y a pas si longtemps que ça Fut inventé un nouveau procédé indélicat Capital fit son entrée par la bourgeoisie inventé. Capital porte un joli costume et est enfariné Il ment facilement, parlant tel un bonbon sucré D'une voix d'abord neutre sur le fric accentuée Qui va crescendo avec la religion pour l'appuyer Chevalier renouvelé d'un moyen - âge quitté Le voilà dans sa toilette bien proprette La trogne brillante du nouveau savon acheté Avec un objectif inavoué et pas vraiment net. Cela en l'époque de la révolution industrielle Afin de convaincre un peuple accroc à sa terre De venir s'user en corps, esprit et avec zèle Dans ses usines puantes aux cadences d'enfer Le bourgeois gras ne fut pas si bête de penser Contrairement à ce qui est dit devant le monde À s'entourer de mâtins de garde bien enragés Que l'on nommera plus tard Police puribonde. Capital met au pouvoir quelques malandrins Des petits bourgeois ruinés par le gain attirés Pour que, par lois habilement bien tricotées Le pouvoir aux mécréant et Capital soit assuré. Ainsi fut fait ce grand retour au servage Pour le plus grand malheur des populaces Condamnées aux taudis plein de crasse Et à la douloureuse expérience de l'esclavage. Construisant par la suite de solides bâtiments Qui seront appelés bien plus tard des prisons Pour y enfermer les cris de tout compagnon Qui osera hurler liberté en étant trop véhément. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui n'est que la suite De ce qui a été fomenté depuis cette époque Au fur et à mesure que le temps prend la fuite Les gueux sont sacrifiés avec leurs loques. Au pauvre il faut tout prendre, tout voler Mais pour que cela ne choque nullement Tout doit être calculé et bien légalisé Donc les principaux journeaux sont achetés. Tous les discours radios, écrits ou télévisés Ne doivent surtout pas dire la stricte vérité Sinon le droit d'informer sera supprimé Donc l'info est intox et l'histoire est faussée. On pourchasse ainsi impunément parlant L'étranger que l'on a appris à détester On soumet la femme à toujours s'effacer Sa place est au foyer ou alors aux champs. La femme ne doit pas être intelligente Elle doit être belle pratiquement tout faire Enfants, cuisine, ménage et se taire De corps et pensée elle sera insignifiante. Dès qu'elle en saura trop, elle sera sorcière Ou l'immonde putain qui sort, la fainéante On la mariera, on la violera l'insolente Juste parce- qu'elle ne se laissera plus faire. Dans tout de bon social que nous avions Du sang et des larmes brûlantes versées Pour un peu d'aides et de la considération Tant de combats passés et grande désillusion. Capital ; toi qui nous affame et nous enferme Avec ta milice enragée et ses matraques de fer Qui frappe les peuples courageux et fiers Capital le riche qui ment c'est toi le mal. Capital est richissime et se croit puissant Mais il a oublié que le sang des indigents Peut se muer en nuée pyroclastique de colère Qui détruira ses désirs de pouvoir mortifères. Capital, oui je l'affirme, persiste et signe Tu vas bientôt descendre de ton pied d'éstal Capital géant aux pieds de cristal Capital malsain, c'est toi le mal. Nulle autre chose n'est à enseigner Car il sera toujours temps de se fédérer Pour mettre hors d'état de nuire ce chacal Capital tu t'en iras ; Capital c'est toi le mal. Malo Tigra .